Quels sont les risques en Affacturage ?

Vous cédez vos factures à une société d’affacturage mais vous ne recevez en échange qu’un pourcentage plus ou moins élevé du montant de ces factures : mais pourquoi l’avance de trésorerie n’est pas égale à 100% du montant nominal des factures cédées ? Pourquoi un factor va parfois garder en réserve 10% – 20% – parfois 30% voire davantage et rendre ainsi le contrat d’affacturage moins avantageux et plus cher pour votre société?

Tout simplement, ces montants non financés (donc gardés en réserve) correspondent à la probabilité que le factor ne soit pas remboursé du montant de ces factures. Et il existe de multiples cas où le cash de vos clients n’arrive pas sur le compte du factor :

  • Le client ne règle pas ses factures car il est insolvable : le risque de crédit ou risque d’impayé
  • Le client conteste la facture : litige commercial, facture incorrecte, etc. C’est le risque de dilution
  • L’entreprise qui cède ses factures ne reverse pas les encaissements reçus au factor, émet de fausses factures ou devient insolvable : c’est le risque cédant

Qu’est-ce que le risque de crédit en affacturage ?

Comment une société d’affacturage couvre le risque de crédit ?

C’est le premier risque et le plus simple à appréhender : c’est le cas où votre client final ne peut pas régler ses factures car il ne dispose pas de la trésorerie suffisante, est en redressement ou en liquidation judiciaire.

Dans ce cas le factor dispose d’une assurance-crédit, soit directement souscrite par l’entreprise cédante (on parle d’assurance-crédit déléguée), soit directement incluse dans le contrat d’affacturage. 

C’est donc pour couvrir le risque de crédit qu’un factor va autoriser certains de vos clients lors de la mise en place d’un programme d’affacturage, et en refuser d’autres. 

Comment réduire le risque crédit pour optimiser son financement reçu ?

Si vous disposez d’une police d’assurance-crédit, il s’appuiera sur les garanties accordées par l’assureur pour vous autoriser un montant maximum de financement par client, en autorisant par exception de petits dépassements de limites ponctuels.

Une bonne gestion de votre risque de crédit se retrouve également dans les procédures de crédit management de votre société, et en particulier lors de l’entrée en relation avec votre prospect : identification du prospect, renseignement sur sa solvabilité, encours maximum autorisés raisonnables. Tous ces points de vigilance vous permettront de réduire votre risque d’impayé et ainsi optimiser le nombre et le volume de clients qui peuvent être remis à votre factor pour financement.

Qu’est-ce que le risque de dilution en affacturage ?

Tout évènement pouvant entrainer une réduction de montant nominal initial d’une facture fait courir un risque de dilution pour la société d’affacturage. En d’autres termes, c’est la probabilité qu’une facture de 100€ entraine un paiement final inférieur à 100€.

Les cas les plus fréquents rencontrés dans le cadre normal d’une activité sont :

  • Montant de facture incorrect (prix, quantité)
  • Remises, Rabais, Ristournes divers
  • Compensation possible avec des factures fournisseurs (si un client est également un fournisseur de l’Entreprise)
  • Litiges commerciaux intervenant après la livraison ou la prestation de service (produits défectueux, etc.)

 

Comment une société d’affacturage couvre le risque de dilution ?

C’est le risque qui est le plus impactant pour un contrat d’affacturage, car il va en général entrainer une diminution significative du montant de l’avance en trésorerie disponible pour une entreprise ayant recours à l’affacturage. 

En effet, le factor s’appuie sur le montant initial d’une facture pour effectuer son avance de trésorerie. C’est en quelque sorte son actif garantissant ce prêt. Tout risque de dévalorisation de cet actif est donc couvert par la société d’affacturage. 

Pour couvrir ce risque, le factor va mettre en place une réserve spéciale appelée Fonds de Garantie ou Compte de Garantie, dont le montant peut varier de 5% à 40% pour les cas les plus extrêmes.

 

Comment réduire son fonds de garantie en affacturage ?

Plus le fonds de garantie contractuel est élevé, moins l’avance de trésorerie reçue de votre factor sera importante. 

Il y a 2 manières de baisser son fonds de garantie :

  • En appliquant une organisation interne à votre entreprise visant à réduire au maximum les erreurs administratives lors de l’émission de factures ou bien encore en suivant de manière stricte votre politique de crédit management dès la phase d’entrée en relation avec un prospect (contractualisation, délais de paiements clairs, procédure de relance en cas d’impayé…)
  • En négociant avec votre factor le montant minimum de votre fonds de garantie : quand le risque est présent et que vous ne pouvez rien y faire (par exemple des montants de remises /rabais contractuels important et inhérents à votre activité), expliquez la situation à votre factor et tentez de lui faire accepter ce risque !

 

Dans les deux cas, les consultants de QuelFactor peuvent vous aider à négocier les meilleurs termes et conditions contractuelles avec votre factor : contactez nous pour optimiser votre contrat d’affacturage.

    La société d’affacturage sécurise au maximum les flux bancaires en sa faveur pour favoriser au maximum ses chances de récupération en cas de faillite du cédant.

    Qu’est-ce que le risque cédant en affacturage ?

    C’est le risque que la société qui cède ses factures à une société d’affacturage fasse elle-même faillite.

    Cela entraîne plusieurs conséquences pour le factor :

    • L’avance de trésorerie faite par le factor doit être remboursée mais l’entreprise cédante n’est peut être plus en mesure de rembourser
    • L’entreprise cédante ne peut plus facturer / encaisser / recouvrer
    • Les clients finaux de cette société vont potentiellement cesser de payer les factures encore dues à la date de la faillite

    C’est le pire des scénarii pour un factor, car en tant que propriétaire des factures cédées, il va devoir engager des actions de recouvrement directement auprès des clients finaux de l’entreprise défaillante.

    Comment une société d’affacturage couvre le risque cédant ?

    Plus le risque cédant est élevé, moins la société d’affacturage va accorder de latitude l’entreprise cédant ses factures. C’est pour cela qu’en général, l’accès à l’affacturage pour les petites entreprises ou les sociétés très jeunes est autorisé sous la forme d’un contrat de full factoring, dans lequel :

    • Le recouvrement des créances est effectué par le factor
    • En cas de retard de paiement des factures, le factor va exiger un définancement contractuel très court (15 jours par exemple) à l’entreprise
    • Le contrat d’affacturage sera notifié aux clients finaux de l’entreprise qui cède ses factures, via une mention de subrogation sur les factures et une lettre de notification à la mise en place du programme
    • L’encaissement des factures sera exigé sur un compte du factor 
    • Il n’y aura que très peu de financement au-delà des encours autorisés par le factor ou l’assureur-crédit

    En clair : la société d’affacturage sécurise donc au maximum les flux bancaires en sa faveur pour favoriser au maximum ses chances de récupération en cas de faillite du cédant.

    Comment réduire l’impact de son risque cédant en affacturage ?

    Au fur et à mesure que la situation de votre entreprise s’améliore, il est possible de négocier avec votre factor un assouplissement de votre contrat d’affacturage pour qu’il soit moins contraignant au quotidien.

    Il n’y a pas de règles précises et toute négociation sera forcément effectuée au cas par cas, mais les axes d’améliorations sont par exemple :

    • Passer d’un contrat notifié à un contrat confidentiel, pour éviter d’avoir à informer tous les clients de l’existence du contrat d’affacturage et permettre de continuer à recevoir les encaissements clients sur les comptes de votre entreprise
    • Négocier un financement au-delà des garanties accordées par le factor ou l’assureur-crédit, qui peuvent être trop restrictives et pas adaptée à la situation particulière de votre entreprise avec votre client (par exemple si vous êtes un fournisseur stratégique d’un de vos clients, cette situation peut être prise en compte par le factor car la probabilité de ne pas être payée est plus faible)
    • Augmenter le délai de définancement de vos factures pour passer de 15 ou 30j à 45j ou 60j par exemple. Cela vous laisse davantage de temps pour que vos actions de recouvrement portent leurs fruits…

    Tout comme avec le risque de dilution le risque cédant est apprécié par le factor et impacte au quotidien la vie de votre contrat d’affacturage. Négocier les bons termes contractuels en fonction de la situation de votre entreprise, son secteur, ses clients, n’est pas chose aisée.

    Contactez QuelFactor pour augmenter vos chances de négociation et être assuré d’avoir un contrat d’affacturage réellement sur mesure et adapté à vos besoins et contraintes.

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